Titre : | Le cimetière des Ă©lĂ©phants | Type de document : | texte imprimĂ© | Auteurs : | HĂ©lène Rioux (1949-....), Auteur | Editeur : | MontrĂ©al : Xyz | AnnĂ©e de publication : | 1998 | Autre Editeur : | Echternach (Luxembourg) : Phi | Collection : | Romanichels | Importance : | 186 p. | PrĂ©sentation : | ill. | Format : | 23 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-89261-236-3 | Langues : | Français (fre) | Index. dĂ©cimale : | 925 Québec - art, culture, tourisme - littérature | RĂ©sumĂ© : | "Je suis rentrĂ©e depuis trois mois de mon sĂ©jour au cimetière des Ă©lĂ©phants.
Bien sûr, au début, je ne disais pas le cimetière des éléphants. C'était une île, dans la mer bleue. Alors je disais l'île, comme tout le monde. Je disais l'île fleurie, le paradis. Dans l'île, il y avait des fleurs toute l'année. Elles étaient de toutes les couleurs, le paysage, pour les yeux, était une fête. Elles se succédaient au rythme des saisons. Je ne savais pas tous les noms, mais je reconnaissais les hibiscus, les oeillets, les pivoines. Le mimosa qui, là -bas, fleurissait dès janvier. Les roses en avril, le jasmin dès le début du mois de juin. Et en été, celles qu'on appelait dames ou belles de la nuit, humbles et discrètes en apparence, et même quelconques, invisibles pendant la journée, mais qui dégageaient, la nuit, en bouffées soudaines qui enchantaient le promeneur, un si puissant parfum.
Je disais donc le paradis. Je m'émerveillais. Quelle chance nous avions de vivre ici, pensais-je." |
Le cimetière des Ă©lĂ©phants [texte imprimĂ©] / HĂ©lène Rioux (1949-....), Auteur . - Xyz : Echternach (Luxembourg) : Phi, 1998 . - 186 p. : ill. ; 23 cm. - ( Romanichels) . ISBN : 978-2-89261-236-3 Langues : Français ( fre) Index. dĂ©cimale : | 925 Québec - art, culture, tourisme - littérature | RĂ©sumĂ© : | "Je suis rentrĂ©e depuis trois mois de mon sĂ©jour au cimetière des Ă©lĂ©phants.
Bien sûr, au début, je ne disais pas le cimetière des éléphants. C'était une île, dans la mer bleue. Alors je disais l'île, comme tout le monde. Je disais l'île fleurie, le paradis. Dans l'île, il y avait des fleurs toute l'année. Elles étaient de toutes les couleurs, le paysage, pour les yeux, était une fête. Elles se succédaient au rythme des saisons. Je ne savais pas tous les noms, mais je reconnaissais les hibiscus, les oeillets, les pivoines. Le mimosa qui, là -bas, fleurissait dès janvier. Les roses en avril, le jasmin dès le début du mois de juin. Et en été, celles qu'on appelait dames ou belles de la nuit, humbles et discrètes en apparence, et même quelconques, invisibles pendant la journée, mais qui dégageaient, la nuit, en bouffées soudaines qui enchantaient le promeneur, un si puissant parfum.
Je disais donc le paradis. Je m'émerveillais. Quelle chance nous avions de vivre ici, pensais-je." |
|  |